Vie Privée
En Couple
Homosexuelle
Moyenne

Caractère
Loyale
Curieuse
Rebelle
Rancunière
Jalouse
Fourbe
Indépendante

Je suis né(e) il y a bien longtemps, si bien que la plupart de mes souvenirs ont été emportés par l'espace, 21 interminables hivers se sont écoulés. Sur Terre, on me nomma Ava, mais suite à ma vie, mes actes, mes origines, beaucoup m'appelèrent rapidement Riley. Je n'appartiens d'ailleurs à aucun Conte. Mais tout cela appartient au passé.

A Storybrooke, les habitants m'appellent Ava Riley Lianson, nom que je porte depuis de longues années et qui devint presque naturel. Mes camarades préfèrent me surnommer Riley. La plupart des habitants peuvent me trouver à l'Université, où j'exerce la passionnante profession d'Etudiante en Lettres. Mais si vous préférez creuser dans ma vie privée, vous découvrirez rapidement que je suis en Couple, mais que mon désir se porte vers les Femmes. De plus, ici comme ailleurs, je fais partie des Citizens, même si une partie de moi demeure égoïste, car je sers avant tout mes propres intérêts.

Pour finir, je dois souligner le fait que l'on me confond souvent avec Ashley Greene.

D'interminables hivers, d'interminables étés, d'interminables saisons se sont écoulées... Je suis née à Washington, et pourtant, pourtant, la ville n'a jamais été mon lieu de vie. Je l'aurais souhaité, de tout mon coeur, de toute mon âme... Mais ma famille n'était décidément pas encline à satisfaire mes désirs. Au contraire, elle s'acharnait à assouvir mes craintes. La première fut l'abandon le plus total. Ma mère, visiblement peu encline à m'élever, me jeta de son véhicule, lors d'une aube nouvelle... Nouvelle pour moi, car malgré le beau temps annoncé, le souffle glacial de l'hiver me tenaillait.

Paraît-il que l'on me recueillit le corps presque bleu, frêle et pâle comme la neige tombant ce jour-là. Mais mes premiers souvenirs se forgèrent dans la famille d'accueil où je fus placée. Le visage de mes parents adoptifs ancrèrent alors, et à jamais, mes pensées les plus lointaines. Ils furent ma vie, mon cortège, mon avenir. Je fus élevée avec souffrance. La douleur d'une mère délaissée par son époux, battue, violée, endolorie par le temps et l'usure. Elle me protégea devant tous les dangers qu'il représentait. Mais elle fit alors la cible de cet homme en quête de pouvoir et de démesure.

Alors que je faisais mes premiers pas au collège, la maison atténuait les cris et les pleurs. Durant de longues, très longues et trop nombreuses années, je fuyais l'environnement que créait mon père, taisant ses faits et gestes, intériorisant ma culpabilité et ma haine. Comment une fille telle que moi aurait pu faire face à un homme tel que lui ? Je me réfugiais dans les livres, dans les devoirs, dans cette école si légère et si plaisante. Mais lorsque je passais la porte de ma résidence, le soir venu, ce n'était que pour panser des blessures, écouter des sanglots, me taire telle la lâche que je fus...

Le lycée fut plus plaisant pour moi, alors que je m'affirmais enfin au sein de cette société qu'était la nôtre. Je devins cette jeune femme dure, irréprochable, glaciale et solitaire. Cet individu hors d'atteinte de tout ces jeunes prétentieux. Je me liai, néanmoins, à cette téméraire Marla. Une anglaise charmante et à la fois présente... Etrange, n'est-ce pas, pour une jeune femme telle que moi ? Qui aurait cru que le froid pouvait attirer son contraire ?

Les années passées au sein de cet établissement furent dures et ténébreuses. Plus le temps passait plus mon aversion pour ce monde grandissait. Au coeur de la souffrance, je m’immisçais dans la moindre faille présentée face à moi... Mon père et sa colère pénétraient soudainement ma chair... Marla fut la seule à échapper au lourd désespoir que je laissais derrière moi. Et pourtant, pourtant, elle continuait à me suivre. J'ignorais alors que j'allais l'entraîner dans ma chute.

Une longue, douloureuse chute. Comme la mort en bas d'un immeuble. Comme le vide de l'atmosphère. Elle chuta, en même temps que moi, en même temps que ma mère. Trouvée morte dans la chambre à coucher, lacérée, dénudée, sa charogne n'était que puanteur et fureur. Elle imprégna mes tissus, mes os, mes cellules. La vengeance s'encra en moi comme un poison. Un poison fulgurant qui me poussa à la tuerie. Un père et une mare de sang. Un revolver tremblant. Le souffle de la déraison.

Une année passa, et je passais avec elle. La noirceur me rattrapa, tant mentalement que physiquement. Elle rattrapa aussi Marla, assoiffée de vengeance et de colère. Toutes deux, nous tombâmes dans l'abîme des ombres. Deux tragédies au sein de ce monde sans couleur ni trace de bonheur. Et dans cette douleur infinie, nous trouvâmes la fin parfaite... Ensembles. Elle et moi. Moi et elle. Deux fureurs en une même entité. Deux âmes superposées. Nous nous aimions.

Mais dans toute cette horreur, j'étouffais. Il me fallait trouver une sortie, un échappatoire rapide et plaisant pour de nouveau voir la lumière. Une étincelle de clarté. Je partis, seule, sous la pluie battante, au-delà de l'horizon, loin, loin, très loin jusqu'à ne plus pouvoir rebrousser chemin. Et c'est ainsi que je découvris Storybooke.

Une petite ville paisible, tranquille, où ma vie prendrait un tout nouveau sens. Quelques mois suffirent à trouver un logement. D'autres encore pour trouver une place au sein de la population. Je repris mes études en Lettres. Je repris le cours de ma vie. Une vie différente, je l'espérais, car c'était là que tout espoir résidait. Une vie différente pour un avenir plus plaisant.